
BIENVENUE CHEZ NOUS
Carte blanche en résidence & exposition
Pôle photographique Diaphane
La maison est un espace refuge contre les désordres du monde. Elle nous protège comme la mère protège l’enfant dans son ventre. À la campagne, pourtant loin de tout vacarme, la maison individuelle se maintient dans un héritage médiéval, impénétrable tel un château fort, avec ses hauts remparts de buis touffus, taillés au cordeau et son portail électrique en guise de pont levis. Les rideaux deviennent une coquetterie française, partout dans le monde, on vit sans dentelle aux fenêtres.
Pour les gens qui ont fait le choix de vivre à la campagne, la maison et son espace extérieur sont des abris précieux dont il faut prendre soin face à une société hystérique. Avec le confinement, les français agglutinés dans les immeubles de centre ville se sont rués à la campagne pour profiter d’un jardin, de l’espace et du grand air. Jamais nous n’avions réalisé que l’accès à la nature et au grand air était vital à ce point.
À la campagne donc, la vie se la coule douce dans les potagers, l’homme s’invente un quotidien au ralentit, il dîne sur sa terrasse et se lève presque au chant du coq. Il prend le temps d’aller chercher les oeufs dans la basse-court. Il se soustrait à l’ordre social et à la violence des choses en étendant son linge sur le fil au fond du jardin, à l’écart du monde, dans une liberté toute buissonnière. « L’art de produire est à la ville, l’art de vivre quant à lui, est à la campagne ». Prendre soin de son chez soi, de sa maison, c’est avant tout prendre soin de soi et de sa famille, c’est savoir vivre dans une lenteur et une plénitude d’un autre temps.
Stéphanie Lacombe

Comme ses voisins, Thérèse a tondu le gazon, repeint ses barrières et ses volets. Elle a passé l’après-midi à tailler sa haie qu’elle veut impeccable

Quand Caroline décide enfin de descendre de son échelle, c’est trop tard, les voisins sont déjà partis